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Leçons pratiques

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中国与非洲(法文版) 2015年5期

Des professeurs chinois aident l'Ethiopie à améliorer son enseignement agricole

Leçons pratiques

Des professeurs chinois aident l'Ethiopie à améliorer son enseignement agricole

Li Ronggang et d'autres experts chinois visitent l'institut ATVET de Wolata en Ethiopie

LES formations techniques permettent d'élever le niveau agricole d'un pays. C'est ce que l'Ethiopie cherche à faire à travers la coopération avec la Chine. En 2001, le programme de Formation et d'Enseignement Professionnel et Technique Agricole Chinois (ATVET) a été lancé en Ethiopie. Depuis lors, la Chine envoie régulièrement des experts agricoles pour former des professionnels de l'agriculture en Ethiopie. Li Ronggang, coordinateur de la 15esession du programme, a parlé au reporter de CHINAFRIQUE Liu Jian du travail de son équipe et de la manière dont ATVET pourrait être amélioré.

Comment se passe le programme ATvET en Ethiopie ?

En avril 2001, le ministre chinois de l'Agriculture a envoyé en Ethiopie un groupe de plus de 20 professeurs d'université spécialisés sur l'agriculture, marquant le début d'une coopération sino-éthiopienne dans ce domaine. Pour l'instant, 15 groupes d'experts chinois d'instituts agricoles, d'universités et d'instituts de recherche ont travaillé sur le programme. En 15 ans, ils ont formé 1 800 professeurs locaux, 500 techniciens agricoles et 35 000 étudiants dans 13 écoles professionnelles. lls ont enseigné 56 cours en botanique, zoologie, ressources naturelles et sciences vétérinaires, ainsi que sur la manière dont fonctionnent les coopératives agricoles en Chine. lls ont enfin diffusé plus de 70 technologies pratiques avancées.

En novembre de l'année dernière, 18 experts agricoles de 8 provinces chinoises se sont rendus en Ethiopie pour participer au programme actuel. Nous travaillons principalement à former les professeurs locaux, à les aider à mener des expériences sur le terrain et en laboratoire, à rédiger des livres de cours et à mettre en place des standards. Nous aurons achevé notre mission en juillet.

Comment avez-vous appris aux locaux « à pêcher » ?

Notre équipe travaille avec des professeurs locaux pour rédiger deux livres de cours sur la production avicole, le diagnostic des maladies animales et la prévention pour les étudiants. Les livres de cours en Ethiopie sont trop rares et rédigés de manière non professionnelle. Selon l'UNESCO,un bon livre de cours peut accroître de 30 % l'efficacité de l'apprentissage. Je pense que des livres de qualité,couvrant plus de technologies chinoises, pourraient permettre au programme ATVET d'être plus efficace. ll s'agit donc d'un travail essentiel. Selon notre expérience,nous pouvons rédiger et publier deux livres de cours dans chaque session. C'est une bonne approche pour la collaboration entre les professeurs chinois et éthiopiens. Quels sont les problèmes auxquels est confronté le programme ATvET en Ethiopie ?

D'après mes expériences d'enseignement à l'lnstitut Alage ATVET en Ethiopie, le problème majeur est le manque de formation pratique, y compris pour les professeurs locaux. C'est pourquoi je pense que les professeurs chinois sont importants. Nous souhaitons utiliser le Centre de Démonstration de Technologie Agricole Sino-Ethiopien (construit par le gouvernement chinois en 2012) dans la ville de Ginchi pour la formation pratique des étudiants de l'lnstitut Holeta ATVET cette année, car les deux lieux sont très proches. Nous voulons également utiliser le centre pour former les professeurs des lnstituts Alage ATVET et Agarfa ATVET.

En ce qui concerne la formation des professeurs locaux, le contenu devrait être plus large. Des enseignants éthiopiens bien formés sont la condition pour avoir des étudiants ATVET bien formés. Les étudiants des instituts ATVET représentent le futur du développement agricole en Ethiopie. Les étudiants ont un besoin urgent de bons formateurs et de bons livres de cours.

Comment le programme ATvET en Ethiopie peutil être amélioré ?

ll est crucial que le programme ATVET mette en place des standards. ll me semble que les standards éthiopiens ne sont pas mis en place comme ils le devraient, en raison de la mauvaise qualité du matériel d'enseignement et du manque d'adaptation des professeurs à ce système d'éducation technique et professionnelle. En Chine, des plantes différentes sont cultivées avec des méthodes différentes, et l'élevage de chaque espèce animale a ses propres standards. L'Ethiopie est encore loin de cette standardisation.

Depuis 2001, mes collègues chinois en Ethiopie ont fait des expériences avec de nombreux animaux et plantes, notamment dans le domaine de la prévention des maladies animales, jouant ainsi un rôle très positif.

Pour faire meilleur usage du savoir des professeurs chinois, des manuels pas-à-pas enseignant comment réaliser chaque expérience sont nécessaires. En outre, les professeurs locaux devraient s'engager davantage dans le processus des expériences, afin de mieux apprendre de leurs collègues chinois. CA